Nothing Hill, un quartier glamour au détriment de la diversité

Notting Hill, quartier de Londres autrefois connu pour son dynamisme multiculturel et son caractère bohème. Aujourd’hui, le quartier est largement perçu comme un symbole de gentrification, où les nouveaux riches et les célébrités ont pris le pas sur les communautés d’origine.

Bien que les maisons de Notting Hill soient grandes, elles n’ont pas immédiatement séduit les Londoniens les plus riches, qui préferent vivre plus près du cœur de la capitale, à Mayfair ou à Belgravia. Au lieu de cela, ils étaient prisé par les classes moyennes supérieures, qui ont constaté qu’ils pouvaient y vivre avec style à des prix beaucoup plus bas. C’était un quartier ouvrier, abritant des communautés d’immigrés, principalement caribéens, qui ont façonné l’identité culturelle du lieu. C’est notamment eux qui ont lancé le célèbre carnaval de Notting Hill, un événement festif célébrant la diversité et la culture caribéenne. Cependant, au fil des décennies, ils ont été progressivement évincés du quartier en raison de l’augmentation des loyers et de la transformation des logements en propriétés de luxe. Ce phénomène a créé une rupture sociale, remplaçant un environnement communautaire par un paysage de plus en plus élitiste et exclusif.

La gentrification de Nothing Hill

Dans les années 1980, la gentrification de l’ouest de Londres a vu le retour en faveur des grandes maisons de Notting Hill, de l’architecture élégante et des espaces ouverts parmi les familles qui pouvaient se permettre de les acheter, de les réparer et de les entretenir. Cette courbe ascendante des prix est devenue presque verticale à la suite du film de 1999 Notting Hill, avec Hugh Grant et Julia Roberts, qui a peint la région comme un endroit chaleureux et sophistiqué. Une analyse de Savills montre que les prix dans la région ont augmenté de 66 % au cours des cinq années à partir de 2000. 

Une exclusion sociale croissante

Une partie du problème est celle de l’offre et non la pas la rareté des logements. Quiconque a la chance de posséder une maison à Notting Hill veut rarement partir. Et cela nous amène là où nous en sommes maintenant : mélanger de grandes maisons, des jardins, un emplacement et une communauté avec une pénurie de stock, puis s’asseoir et regarder les prix monter en flèche.

Notting Hill, autrefois un espace de refuge pour les marginalisés, est maintenant souvent associé à une image glamour et lisse, loin de ses racines culturelles profondes.Le Notting Hill d’aujourd’hui, bien qu’il continue d’attirer les touristes et d’être représenté dans la culture populaire comme un lieu idyllique, est en réalité le reflet d’une marginalisation ascendante. Les tensions entre les nouveaux habitants aisés et les résidents d’origine sont palpables, même si elles sont souvent masquées par la façade d’un quartier prospère et à la mode.Le carnaval de Notting Hill, autrefois un symbole de résistance culturelle, est lui aussi devenu un point de tension. C’est un événement commercial, dénaturé par la pression touristique et les exigences des nouveaux résidents.

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